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Humour,méchanceté, satyre et sarcasmes

Stop à l'ARS langue de bois

28 Janvier 2019 , Rédigé par G & J

Le directeur des hopitaux Eric Sanzalone et le directeur Régionale de l'ARS Est Christophe Lannelongue

Le directeur des hopitaux Eric Sanzalone et le directeur Régionale de l'ARS Est Christophe Lannelongue

Pour avoir assisté au préambule de Christophe Lannelongue à Epinal lors de sa dernière venue, il est impressionnant de constater que les hauts fonctionnaires du système de Santé partagent les mêmes aversions et monomanies décomplexées que nos actuels dirigeant politiques. Une splendide capacité à communiquer en novlangue ( ancienne langue de bois dissimulée sous un discours moderne et complexe), une volonté à peine dissimulée d'imposer leur rythme et leur logique financière technocratique ainsi qu'un mépris caractérisé des agents et du peuple.
Non content de laisser entendre que les aides soignantes sont des incompétentes ou que l'avis des représentants du personnel n'a aucune incidence à avoir sur les décisions prises par la direction, il nous a été rapporté qu'au comité de pilotage des centres hospitaliers vosgiens  en préfecture le directeur régional Grand Est a été très offensif, affirmant que si un accord n'était pas trouvé au 31 mars, l'IGAS allait descendre dans les Vosges et faire des « coupes franches pour mettre tout en ordre comme à Nancy » ( 290 millions de déficit cumulé en 2018 ).
Squizophrénie ou inconscience?
De la part d'un haut fonctionnaire qui a donné pendant 15 minutes des leçons sur le dialogue social avant de se replier tactiquement après avoir affirmé avec tact que ses interlocuteurs n'étaient pas d'un niveau suffisant pour comprendre, et de finir par découvrir en comité de pilotage en préfecture qu'il n'y avait eu aucune concertation avec les instances représentatives du personnel mais bien une radicalisation de la situation, on peut s'étonner qu'un fonctionnaire aussi «  hors sol » parvienne à se reprendre en appelant officiellement à la concertation. A moins que les élus n'aient relayé l'impossible consensus et la nécessité de prendre le temps de la concertation.
Fausseté obligée ou rédemption?
Les prochaines procédures pénales engagées par les syndicats en responsabilité personnelle des dirigeants administratifs ne sont pas pour rien dans cette modulation d'un discours de prime abord ferme et exigeant. Il est regrettable d'en arriver à saisir les tribunaux pour parvenir à se faire entendre d'une haute administration assurée de son impunité légale. Alors que dans le secteur privé l'inspection du travail aurait saisi les instances judiciaires et fait condamné la société à ce point indélicate.
Encore une fois l'administration jacobine et centralisatrice s'est placée au dessus des règles d'équité et de bon sens, une particularité de la common-law britannique dont on pourrait s'inspirer pour la réorganisation constitutionnelle à venir.

 

 

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