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Humour,méchanceté, satyre et sarcasmes

Lire impérativement la "Nouvelle Ferme des animaux"

22 Avril 2016 , Rédigé par MS Publié dans #Humeur et opinions, #Politique, #Société

 La nouvelle ferme des animaux, fable politique et économique à l'usage des hommes, d'Olivier Babeau.

La nouvelle ferme des animaux, fable politique et économique à l'usage des hommes, d'Olivier Babeau.

Contrastant avec la bien pensance lénifiante contemporaine, Olivier Babeau, ancien conseiller ministériel et professeur d'économie à Bordeaux, reprends le flambeau de George Orwell, 68 ans plus tard aux éditions Manitoba. Imagé mais clair, lucide, non conformiste. De quoi s'ébrouer des certitudes convenues. Déstabilisant car trans-partisan. Je me fais un plaisir à présager que ce livre ne sera pas encensé par la presse putassière et connivente. Raison de plus de se le faire prêter ou de l'acheter ( 15 euros), d'en faire la promotion alternative pour s'aérer la tête.

Nos sociétés s'auto-pervertissent

Sautons de la littérature à la socio-politique. Le livre ci-dessus ne peut que nous amener à des conclusions préoccupantes pour nos libertés et notre avenir. L'idéologie de déresponsabilisation des individu (assistanat direct ou indirect) a sanctuarisé la notion "d'intérêt collectif systématiquement supérieur à celui de la personne". Cela a provoqué des effets pervers dont nous ne mesurons pas la portée, même après la chute des utopies collectivistes du XXème siècle dénoncées par Orwell dans son livre anti-stalinien "La Ferme des animaux". "Les mécanismes pervers de l'étatisme portent la puissance publique à étendre toujours plus son intervention aux dépends des libertés individuelles" nous disait Hayek dans son livre "La route de la servitude" . Il faisait preuve d'un réalisme transcendent, qui se vérifie encore à ce jour par une dérive de nos structures démocratiques vers un nouveau despotisme, qui se met benoitement en place par la séduction ou l'échange, agréablement ficelé par les professionnels de la communication. Modelant les mentalités citoyennes, politiques et technocrates manifestent une défiance culturelle pour les manifestations d'indépendance, de liberté et de propre intérêt. Les possibles de la volonté individuelle sont éludés pour ne pas dire condamnés ( comme par exemple pour l'assurance sociale ou la retraite qui sont respectivement une fausse mutualisation d'assurance et une fausse épargne forcée, puisque déficitaire et transfert de charge pour les générations futures) sous prétexte de défense d'intérêts supérieurs qui ne souffrent pas d'exception. Ce discours "théoriquement" égalitaire, mais surtout collectiviste, est profondément discriminant pour les minorités invisibles que sont les particuliers trop bêtes pour s'indigner.

L'Etat n'est pas la solution, c'est le problème

Le livre d'olivier Babeau dénonce en transparence un Etat qui prétends s'occuper de tous les aspects de notre vie sur la base du leitmotiv "bien vivre ensemble" . Un Etat qui inhibe donc les individus et leurs libertés fondamentales sous prétexte de défendre le bien commun. La surprotection institutionnalisée anesthésie les identités, infantilise le citoyen et installe un totalitarisme doux. Les politiciens dévoyés ( victimes du diktat de la réactivité communicationnelle, gèrant trop souvent des intérêts catégoriels pour des motifs électoralistes) sont symbiotiques avec l'état et son émanation incidente, la bureaucratie. Laquelle empile des normes et gère ensuite la complexité qui en résulte. Nous ne pourrons bientôt plus faire nos déclarations autrement qu'en ligne, les exceptions n'étant pas tolérées ( sous peine d'amende). Plus d'achats conséquents possibles en liquide ( ne seriez vous pas un terroriste potentiel ? Un crypto anti-social qui blanchirait de l'argent soustrait à la fiscalisation imposée pour notre bien commun?). Le contrevenant potentiel au système sera d'abord ostracisé par la morale sociale modelée par les conventions journalistiques et les lanceurs d'alerte auto-proclamés ( à la façon des Panama Papers), puis traqué automatiquement grâce aux nouvelles technologies. Un mélange de Kafka et d'Orwell qui fait froid dans le dos.

Première étape: moins de taxes= plus de libertés

Qui a mesuré le poids quasi-indolore de la para-fiscalisation rampante ? Sur les factures de box, d'eau, de gaz ou d'électricité? Qui s'aperçoit que la surfiscalisation est devenu le principal outil d'une collectivisation handicapante et toxique. Après le paiement des charges sociales sur votre salaire vous payez un impôt sur le revenu, puis un impôt sur la consommation avec la TVA. Et si vous parvenez à en avoir, vous allez payer un impôt sur l'épargne qui devient ensuite une fortune taxable à l'ISF. S'il reste un résiduel à votre décès, il subira un impôt sur les successions. Pour quelle valeur ajoutée donnée aux citoyens ( consommateurs finaux) subissons nous ces prélèvements répétitifs et cumulatifs? Pourquoi tout est fait pour que le citoyen consomme, n'épargne pas et enrichisse l'appareil d'état? Faut-il prendre automatiquement un conseiller fiscal pour réussir à thésauriser un minimum en France? Certains politiques affirment que la France est en route vers la société fluide et agile? Pour ma part je retourne m'occuper de ma basse-cour car Il reste un sacré chemin à parcourir.

Marina Sampeigne

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