Viard? Karin? Du film des Bêliers?

Jean Viard plutôt que Karin, j'y perds au change

Tout a mal débuté. J'y allais pour voir une actrice française que j'idolâtre et me voilà dans une conférence avec Jean Viard un économo-sociologue. J'aurai dû me méfier, pas assez de fans et de photographes à l'entrée, que des gens en costume de ville... La CCI des Vosges ne fait pas encore dans la promotion d'acteurs.

On va encore dire que je suis une frustrée.

Malgré la grande érudition et qualité du personnage, Jean Viard ne m'a pas conquise. Cet acharnement à tenir le tempo, à déclamer un discours bien rodé, connivent et affable, si peu authentique. On peut s'étonner du choix effectué par la Chambre de Commerce des Vosges d'un tel conférencier chercheur, auteur-éditeur et ancien chroniqueur de Libération, pour son dernier forum des entreprises vosgiennes. Vous me direz, il faut faire des économies. On a eû donc droit à un citoyen du monde, né en Lorraine, qui fait imprimer ses livres en Chine, partage ses activités de fonctionnaire appointé par le CNRS aux quatre coins de l'hexagone tout en résident à Marseille et promeut la mobilité et la société aux identités ouvertes. Pour le partage du travail, il ne l'applique manifestement pas à lui vu la liste de ses activités officielles. Ils sont deux à porter le même nom? On est en droit de s'interroger sur la fonction réelle du conférencier. N'est ce pas un éminent représentant de la caste médiatico-politicienne de la pensée généreuse des deniers d'autrui? Un de ces acrobates gravitant autour des ministères qui jonglent avec les subsides d'état nécessairement dus à leur intelligence clairvoyante du passé? Un Guérini boy ( c'est pas gentil d'écrire cela juste pour un livre commis en 2008 avec Jean-Noël) qui nous assène que les français sont "tristes de leurs futurs, déçus de leurs rêves" dans notre monde" discontinu" colonisé par les idées du FN.

Fallait se méfier...

Avec des domaines de spécialisation comme les 35 heures et les vacances, la CCI aurait pu se méfier.. Est ce qu'on embauche un employé qui vous demande "c'est quand les vacances?" . Non. Ou alors c'est qu'on ne peut faire autrement. Si j'étais venue comme d'autres pour les questions agricoles et d'aménagement du territoire, je serai repartie Grosse -Jeanne comme devant. Montrer statistiques à l'appui et drapeau pro-socialiste au vent, la chance que nous avons de vivre dans notre bout de paradis socialiste hollandais, était méritoire, car pratiqué sans manifestations suicidaires, en douce, positivement. D'ailleurs le chroniqueur a cessé de défendre officiellement le PS dans ses rubriques de presse depuis 2013.

J'me lâche...

De Gaulle préférait au terme de chercheur celui de trouveur. Pour ma part les verbieux me saoulent, je préfère les faizeux. Ceux qui ont les mains dans la glaise, pas ceux qui les ont manucurées, donnent de vaines leçons sous prétexte qu'ils manifestaient en mai 68 et qu'ils fréquentent du beau linge de la capitale. Mais je me suis bien divertie. J'en ai enfin vu un, en vrai, sur ses deux pattes de derrière, vivant et tout et tout, et pas seulement à la télé. Un technocrate pur jus. Wahou....

Marina Sampeigne